La confiance en soi, c’est la perception que nous avons de nos capacités à faire face aux situations de la vie. Elle se construit dès l’enfance, à travers les expériences, les relations affectives et les apprentissages.
Selon les modèles de la psychothérapie cognitive et comportementale (TCC), cette confiance repose sur un ensemble de croyances internes, souvent inconscientes, qui déterminent nos pensées et nos comportements.
Une faible confiance en soi ne signifie pas un manque de valeur personnelle, mais une distorsion cognitive : on interprète les événements de manière négative, on se juge sévèrement, et l’on se compare sans cesse aux autres.
Les causes fréquentes d’une perte de confiance
De nombreux facteurs peuvent fragiliser la confiance en soi :
- Une éducation trop critique ou peu valorisante
- Des échecs répétés dans la vie professionnelle ou affective
- Un traumatisme ou une relation toxique
- Des schémas précoces inadaptés où l’individu intègre inconsciemment des croyances telles que « je suis incapable », « je ne mérite pas d’être aimé », etc.
Ces schémas se maintiennent tant qu’ils ne sont pas identifiés et remplacés par des pensées plus rationnelles et bienveillantes.
Reconstruire la confiance en soi : un processus thérapeutique
1. Prendre conscience de ses croyances limitantes
En psychothérapie, cette étape s’appelle la restructuration cognitive.
L’objectif est d’identifier les pensées automatiques négatives (par exemple : « Je vais encore échouer ») et d’en examiner la validité.
Une méthode efficace consiste à utiliser la technique de la flèche descendante, qui aide à remonter à la croyance racine derrière une émotion ou une peur.
2. Développer l’acceptation et la bienveillance envers soi
La Mindfulness (pleine conscience) et l’ACT (Thérapie d’Acceptation et d’Engagement) apprennent à accueillir ses émotions sans jugement.
Ces approches renforcent le sentiment de sécurité intérieure, indispensable à la confiance.
Pratiquer quelques minutes par jour la respiration consciente ou un bodyscan favorise la reconnexion à soi et diminue l’auto-critique.
3. Passer à l’action progressivement
La confiance ne revient pas uniquement par la réflexion, mais aussi par l’action.
Les techniques d’exposition graduée, issues du Tome 3 – Mise en pratique des techniques psychothérapeutiques, consistent à se confronter à des situations qui font peur, mais à un niveau supportable.
Exemple :
- Étape 1 : oser dire non à une petite demande
- Étape 2 : affirmer un avis personnel en groupe
- Étape 3 : prendre la parole en public
Chaque réussite, même minime, réactive le sentiment de compétence.
4. Renforcer l’affirmation de soi
L’affirmation de soi est une compétence-clé pour maintenir la confiance retrouvée.
Elle s’apprend grâce à des exercices de communication assertive : exprimer ses besoins sans agressivité ni soumission.
Quelques phrases types à s’entraîner à utiliser :
- « Je comprends ton point de vue, mais je ne le partage pas. »
- « J’ai besoin de temps pour réfléchir. »
- « Ce que tu dis me dérange, je préfère qu’on en parle calmement. »
Les outils psychothérapeutiques pour renforcer la confiance
🌿 La psychologie positive
La psychologie positive met l’accent sur les forces, les réussites et la gratitude.
Tenir un journal des réussites aide à reprogrammer le cerveau pour percevoir le positif et nourrir l’estime de soi.
🧩 La visualisation
Cette technique consiste à imaginer une situation future réussie. Le cerveau, incapable de distinguer entre imagination et expérience réelle, renforce les circuits neuronaux de la réussite.
💬 Les auto-affirmations
Formuler chaque jour des phrases comme :
« J’ai le droit d’apprendre à mon rythme. »
« Je mérite d’être respecté et entendu. »
favorise la reprogrammation des schémas mentaux négatifs.
La relation thérapeutique : pilier de la reconstruction
Comme l’enseigne le Tome 2 – La séance de psychothérapie pas à pas, la qualité de la relation d’alliance thérapeutique est le principal facteur de changement.
Être accompagné par un psychopraticien permet d’explorer ses blocages émotionnels dans un cadre bienveillant et sécurisant.
Le thérapeute ne remplace pas un médecin ou un psychiatre — il complète le suivi médical en travaillant sur les dimensions émotionnelles et cognitives.
Cultiver la confiance au quotidien
Pour entretenir votre confiance en soi :
- Pratiquez la gratitude chaque soir : 3 choses réussies dans la journée
- Faites une activité qui vous procure du plaisir (danse, marche, art)
- Entourez-vous de personnes valorisantes
- Notez vos progrès régulièrement
- Apprenez à dire « non » sans culpabilité
La confiance se reconstruit comme un muscle : par la répétition et la douceur.
Quand consulter ?
Si le manque de confiance devient un frein au travail, dans les relations ou à la prise de décision, il est utile d’en parler à un professionnel.
Le psychopraticien aide à identifier les causes profondes du manque de confiance, et à mettre en place des outils personnalisés pour la renforcer durablement.
Retrouver l’élan de croire en soi
Reconstruire la confiance en soi, c’est renouer avec sa valeur, reconnaître ses forces, et réapprendre à s’aimer.
Ce processus demande du temps, de la patience et un accompagnement bienveillant, mais chaque petit pas compte.
« La confiance en soi, c’est la conscience tranquille de sa propre valeur. »





